L'APPEL DES SIRENES

Qu'y a t'il de plus mélancolique qu'un dimanche d'automne? J'aime beaucoup le jour du soleil à cette période de l'année, car il est propice à l'évasion, l'évasion de l'esprit. C'est à ce moment que je me replonge avec plaisir dans mes lectures favorites, comme par exemple 'Le Seigneur Des Anneaux', livre qui se prête merveilleusement bien à ce voyage imaginaire.

Car de nos jours, peu de place est laissé à notre imaginaire car notre société est devenue beaucoup trop matérialiste, jouant sur la peur de ne pas être à la hauteur. Consommez, consommez, sinon vous serez considérés comme des moins que rien!!!! Tu n'as pas ce téléphone portable dernier cri: Tu sera ridicule; Tu n'as pas tel voiture: Tu es un looser; Tu ne porte pas de vêtements de tel marque: Tu n'es pas digne d'être considéré, etc........ Nous croulons sous les publicités du même genre, bien que cela ne soit pas explicite, et si vous ne cédez pas à l'appel de ces sirènes vous ne serez pas digne d'entrer dans cette grande famille de la consommation de masse.

Non seulement on nous pousse à ça, mais en plus on en redemande car c'est une drogue et que nous en sommes tous complètement accrocs et qu'il est difficile d'y échapper. Car la bête est là, elle rode et elle n'attend plus qu'une faiblesse de notre part pour frapper, pour mordre et nous faire craquer. Comment en sommes nous arrivés là, que la majorité des gens prennent plus soin de leur apparence matérielle pour ne pas être sous évalués. Pour beaucoup, la voiture par exemple, n'est plus devenue un moyen de locomotion mais un signe distinctif: Avoir une belle voiture et tout de suite on se sent devenir quelqu'un d'autre. Beaucoup sont prêts à se saigner à blanc pour essayer de falsifier leur condition social. Ça y est le mot est lâché: le milieu social. Encore une grande invention de l'homme qui veut faire croire que parce que l'on gagne plus d'argent, on sera forcement quelqu'un de bien, de cultivé, d'intéressant.... et ça les publicitaires l'ont bien compris. Tout ça est de notre faute, nous ne sommes tous que des êtres humains qui sont voués au même destin après tout.