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Chez Jirluin
10 décembre 2007

GENESIS DE PETER GABRIEL

Je vous ai parlé il y a quelques jours de Pink Floyd, un de mes groupes préférés, et bien je vais continuer aujourd'hui avec un autre groupe de légende que j'adore, Genesis. Mais attention pas n'importe lequel, LE Genesis de Peter Gabriel à l'époque où la formation faisait partie du milieu de l'underground anglais. Attachez vos ceintures, c'est parti:

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Tout commença à Chaterhouse, une célèbre école anglaise blottie au coeur de la banlieue résidentielle protectrice de Godalming dans le Surrey. Dans ce lieu bien sûr, le rock n'roll ne pouvait être envisagé comme carrière professionnelle, les membres sortant étaient plus destinés à des carrières dans la haute finance ou dans l'armé. Le rock était donc la dernière chose au programme de cette institution, mais à partir de 1965, de nombreux groupes ont éclos avec la ferme intention de devenir le meilleur groupe de l'école. En cette année 1966, Anon méritait largement ce précieux titre malgré que les membres se voyaient plus comme des auteurs/compositeurs que comme des artistes. Leur noms, Peter Gabriel au chant et à la flûte, Anthony Philips à la guitare, Tony Banks aux claviers, Mike Rutherford à la basse et Rob Tyrrell à la batterie.

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Évidement ce genre d'école n'est pas très propice aux relations avec le monde du rock, mais par chance il se trouvait quelqu'un à Chaterhouse qui avait quelque influence dans le monde de la musique. C'était le déjà un peu célèbre Jonathan King, qui dans les années 60 était le représentant d'une pop insipide. Mais à cette époque, il n'était pas seulement le roi de ces niaiseries mais aussi un producteur, auteur/compositeur, interprète et était sur le point de créer la florissante maison de production anglaise, UK records. Il ne fut pas particulièrement séduit par le travail d'Anon, mais néanmoins était intéressé et leur fit enregistrer une démo de leurs chansons. C'est à l'instigation de King que le groupe changea son nom en Genesis, et c'est aussi lui qui insista pour qu'ils remplacent Tyrell à la batterie par un nouveau batteur, Chris Stewart, qui sera finalement remplacé peu après par John Silver. Il y eu aussi un épisode alarmant, raconté par Peter Gabriel, où King tira entièrement parti de la naïveté des adolescents: ' On se prenait encore pour des auteurs-compositeurs à l'époque, mais avant qu'on ne comprenne ce qui se passait, il sortit des contrats-pour dix ans-et bien sûr, autour d'une tasse de thé et d'une bonne discution, ils furent signés de bon coeur. Donc on en était là, liés à la société de production de Jonathan, qui vendait les droits des enregistrement à Decca. Nos parents furent horrifiés d'apprendre ce qu'on avait fait, mais heureusement on était tous mineurs, donc le contrat était nul.'

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Malgré tout, sous la houlette de King, Genesis sorti son premier album, 'Genesis To Revelation' en 1969 et la médiocrité de ce disque fit qu'il ne s'en vendit que 650 exemplaires. Suite à ce ratage, la collaboration cessa entre Jonathan King et le groupe qui fut très mécontent du traitement qu'il fit de l'album: rajout de corde sur beaucoup de titres sans l'avis du groupe. Aujourd'hui, les membres de Genesis ont depuis longtemps renié ce disque et l'on d'ailleurs fait disparaître de leur discographie. Mais en cette année 1969, le groupe se retrouvait au point de départ malgré le remplacement de leur batteur, John Silver, par un John Mayhew un peu plus expérimenté, et l'envie du groupe de devenir professionnel était plus forte que jamais. Après avoir acheté du nouveau matériel comme des amplis et un synthétiseur, grâce au coup de main financier de la part d'amis, ils décidèrent de se trouver un nouveau manager. Genesis téléphona donc à Tony Stratton-Smith qui, bien qu'il n'eut jamais entendu le groupe, les refusa à causes de ses nombreuses obligations qu'ils avait déjà dans 'Charisma' qui était encore un label naissant. Heureusement, le producteur John Anthony et le groupe Rare Bird persuadèrent Stratton-Smith d'aller voir Genesis jouer à Ronnie Scott's. Il alla les voir, les aima, et les fit signer pour Charisma.

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Suite à cela, ils purent enregistrer leur deuxième album, 'Trespass', qui musicalement, est complètement différent de 'Genesis To Revelation', le groupe a enfin trouvé son style. L'album est d'assez bonne facture et contient un titre qui deviendra un classique du groupe sur scène, The Knife. Mais ce disque n'est toujours pas un succès commercial, et l'instabilité de l'avenir de Genesis sera fatale à Anthony Phillips qui quittera le groupe suivit peu de temps après par le batteur John Mayhew. Il faut vite que le groupe se trouve les remplaçants nécessaire pour pouvoir sortir un autre album peut-être synonyme de succès cette fois-ci. Peter Gabriel répondu à une annonce paru dans Melody Maker qui disait qu'un jeune guitariste, Steve Hackett, recherchait un groupe. Après une audition privée avec John, le frère de Steve qui l'accompagnait à la flûte, Peter engagea Steve Hackett sur-le-champ. Le groupe organisa une grande audition pour le poste de batteur chez Peter Gabriel, quelques batteurs se présentèrent. Ils embauchèrent un jeune gars, aussi talentueux à la batterie que bourré d'humour, le fantastique Phil Collins.

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Genesis commence aussi à se faire une très bonne réputation comme groupe de scène et ont déjà un petit public de fidèles. Tout semble se présenter pour le mieux pour la sortie de leur nouvelle album, la splendeur baroque, 'Nursery Cryme'. On retient surtout trois titres sur ce disque: l'incroyable 'The Musical Box' et ses paroles étranges qui parle d'Henry, un enfant qui meurt décapité par le maillet de croquet de sa soeur et qui revient à la vie lorsque une boite à musique se met à jouer 'Old King Cole' mais seulement pour passer rapidement d'enfant à vieillard ( Vivant cela dit suffisament longtemps pour que soit suggéré, en passant, un petit inceste avec sa soeur ). Les deux autres titres sont, le très étonnant 'The Return Of The Giant Hogweed ' et le magnifique 'The Fountain Of Salmacis'

Le titre 'The Return Of The Giant Hogweed':

Malheureusement, là aussi le succès ne sera toujours pas au rendez-vous, mais malgré tout, le groupe commence sérieusement à se faire un nom grâce à ses performances scéniques. Le disque suivant sera celui de la dernière chance et ils le savent alors ils se jettent corps et âmes dans la réalisation de cet album. En 1972 sort donc, 'Foxtrot', et enfin le succès arrive pour Genesis. Tous les titres de ce disque sont sublimes, mais surtout la grande pièce épique longue de vingt-trois minutes, le chef d'oeuvre 'Supper's Ready'. C'est aussi à cette période que Peter Gabriel monte sur scène avec des costumes extravagant pour interpréter les différents personnages de ses chansons. La même année sort le disque ' Genesis Live' qui ne restitue malheureusement pas la magie du groupe sur scène. L'année suivante Genesis sort son cinquième album et peut-être son chef d'oeuvre de l'époque, le brillantissime 'Selling England By The Pound', où le groupe aura son premier single à succès: le très bon 'I Know What I Like ( In Your Wardrobe )'. Le groupe poursuit sur une tournée qui les mènera jusqu'aux États-Unis, et ensuite se concentre sur le prochain disque.

Le titre 'I Know What I Like ( In Your Wardrobe ):

En 1974, sort donc le nouvel album de Genesis qui sera un double, 'The Lamb Lies Down On Broadway'. Peter Gabriel en a écrit tous les textes et les musiques sont signées collectivement. Terminé l'univers à la Lewis Caroll que l'on retrouvait sur les albums précèdent, car Gabriel nous emmène sur les traces de Rael qui évolue dans le milieu urbain de New York. Ce disque est vraiment très bon, même si l'histoire que nous conte Peter est assez incompréhensible, mais les étonnantes performances live qui ont lieus pour la tournée promotionnel du disque sont somptueuses: des écrans géants, de magnifiques effets de lumières et Peter Gabriel qui s'est totalement accaparé le personnage de Rael et qui réussit à lui donné vie, resteront dans la mémoire de beaucoup de spectateurs.

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Mais c'est après la dernière date de cette tournée que Peter Gabriel quittera le groupe et sera remplacé au chant par Phil Collins. Deux ans plus tard, en 1977, ce sera au tour de Steve Hackett de quitter la formation. Genesis prendra alors une autre direction musicale, plus commercial, mais avec énormément de succès et de talent.

Le splendide titre 'The Musical Box':

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